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Quand on arrive à Dassa-Zoumé par la route sinueuse depuis Cotonou, rien ne laisse présager l’expérience qui nous attend. Puis, au détour d’un virage, la grotte mariale surgit entre les collines, imposante, paisible. Certains pèlerins racontent qu’elle “attire le regard comme un aimant”. Ce n’est pas un simple espace de recueillement : c’est un haut lieu spirituel béninois, où des milliers de fidèles viennent chaque année déposer leurs prières, leurs fardeaux, leurs remerciements.

L’histoire fondatrice : apparition, foi et légende

Tout commence dans les années 1950, sur une colline en retrait de la ville. Une jeune fille affirme avoir vu une femme “tout en lumière”, dont la seule présence apaisait. Son témoignage ne reste pas isolé : d’autres récits similaires émergent progressivement. Peu à peu, des croyants montent jusqu’à cet endroit encore dépourvu d’église ou de structure formelle. Ils y déposent des cierges et murmurent des cantiques, transformant ce qui n’était qu’un murmure en un véritable élan de foi.

Face à la multiplication de ces témoignages, Monseigneur Louis Parisot, alors évêque du Dahomey, décide de prendre ces récits au sérieux. Il écoute, prie, interroge avec soin. Convaincu qu’un phénomène spirituel essentiel se manifeste en ce lieu, il initie, avec le soutien de l’Église, un projet modeste : offrir un sanctuaire marial, simple et sincère, pour accueillir ceux qui viennent y chercher réconfort et grâce.

Au fil du temps, le site se développe au rythme de la ferveur croissante des fidèles. L’église attenante, aujourd’hui encore, accueille les rassemblements plus vastes. Ce lieu de recueillement en Afrique de l’Ouest est devenu un repère vivant de la spiritualité régionale, nourri par les récits, les pas et la mémoire des fidèles.

La pente qui conduit à ce sanctuaire marial béninois conserve aujourd’hui encore toute sa force évocatrice. Ceux qui l’arpentent pour la première fois évoquent un calme profond qui les saisit. Ceux qui reviennent y retrouvent une paix familière. Et toujours, dans leurs mots, affleure la trace d’une présence, discrète, persistante.

Un sanctuaire marial enraciné dans la colline

À Dassa-Zoumé, c’est une grotte qui marque le centre du lieu saint. Juste à côté, une église, sobre mais ample, accueille les grandes célébrations du patrimoine catholique d’Afrique de l’Ouest. Ensemble, elles forment un même cœur battant, pulsant au rythme de la foi.

Ici, tout respire la mesure et l’essentiel. L’architecture épouse le relief avec respect. Rien ne cherche à s’imposer : le lieu de pèlerinage de Dassa-Zoumé se laisse habiter par ceux qui viennent. La lumière participe à cette chorégraphie sacrée. Elle traverse les feuillages, filtre entre les pierres, touche les visages avec délicatesse.

Ce sanctuaire marial béninois ne cherche pas à impressionner par sa monumentalité. Il offre plutôt un ancrage, un point de rencontre entre terre et ciel. Il est ce qu’il doit être (un abri pour les âmes, un point d’appui pour celles et ceux qui cherchent à s’approcher du mystère).

Lorsque vient le temps du pèlerinage annuel, les voix s’élèvent des collines alentour, emplissant l’espace d’une présence sonore qui complète l’expérience du lieu. Mais bien avant ces célébrations, bien avant d’y poser le pied, on ressent déjà que ce lieu porte en lui une parole silencieuse.

Arigbo ne brille pas par sa taille ou son opulence. Il rayonne par ce qu’il suscite dans les cœurs. C’est précisément ce rayonnement intérieur qui en fait un site majeur du tourisme religieux au Bénin.

Rassemblement annuel et chemin de ferveur

Chaque mois d’août, Dassa-Zoumé devient le point de convergence de milliers de croyants venus de tout le continent. Sur les routes menant au sanctuaire, les processions s’étirent comme des rubans de foi (à pied, à moto, en bus décorés pour l’occasion). Les voix s’élèvent en prière, les chapelets roulent entre les doigts, et les regards, malgré la fatigue du corps, témoignent de la vigueur de l’espérance.

À l’intérieur de ce lieu de recueillement, l’organisation se fait fluide et bienveillante. Des bénévoles orientent les pèlerins avec attention, tandis que les célébrations se succèdent dans une riche diversité de langues et de rythmes. Le soir, la pente s’illumine d’une mer de bougies vacillantes. Le jour, les cantiques montent vers le ciel, portés par une ferveur tranquille et partagée.

Dans cet espace sacré, chacun vient avec ses intentions : on prie pour un proche, pour une guérison, pour une paix intérieure à retrouver. On se confie à la Vierge et on dépose ses fardeaux.

Ce qui frappe le plus, c’est ce fil invisible qui relie tous les présents dans une communion palpable. Quelque chose de profond circule d’âme en âme. Dans la chaleur et la poussière de cet endroit, chacun offre un peu de soi à l’expérience collective. Pendant ces quelques jours de célébration mariale à Dassa, Arigbo se transforme en un sanctuaire de transformation intérieure, discret mais d’une puissance indéniable.

Expériences intérieures et témoignages de foi

Les lieux de prière emblématiques du Bénin comme Arigbo possèdent cette capacité rare d’éveiller l’âme. Ici, les récits de transformation personnelle abondent. Certains repartent profondément bouleversés. D’autres se sentent simplement allégés d’un poids longtemps porté. Une femme venue de Lomé confie y avoir reçu l’appel de sa vocation. D’autres témoignent d’une paix enfin retrouvée, d’une direction redevenue claire, d’une force revenue quand tout semblait figé dans leur vie.

Le sanctuaire Notre-Dame d’Arigbo ne se présente pas comme un lieu de miracles spectaculaires. Sa promesse est plus subtile, plus profonde peut-être. Il ouvre un espace intérieur : celui du dialogue avec soi-même et, pour les croyants, avec Dieu. C’est dans cette écoute silencieuse que naît, pour beaucoup de fidèles, une relation intime et personnelle avec la Vierge Marie. Une présence douce, tissée dans la trame quotidienne de la prière, qui accompagne ensuite les jours ordinaires, sans éclat mais sans faille.

Conseils pratiques pour une visite spirituelle enrichissante

Pour qui souhaite découvrir ce haut lieu du tourisme religieux au Bénin, quelques repères pratiques s’avèrent utiles. Située à environ trois heures de route de Cotonou via la RNIE 2, le sanctuaire Notre-Dame d’Arigbo reste accessible en toute saison. Si le grand pèlerinage d’août attire des foules ferventes lors des célébrations mariales, une visite en période plus calme permet d’explorer le site dans une atmosphère plus propice au recueillement personnel.

Sur place, l’accueil est simple mais organisé. Points d’eau, sanitaires, lieux d’information et hébergements tenus par des communautés religieuses sont à disposition. En ville, quelques hôtels offrent davantage de confort pour ceux qui le souhaitent, tout en restant à proximité raisonnable du sanctuaire.

Pour votre voyage spirituel au Bénin, pensez à emporter des vêtements sobres, des chaussures adaptées à la marche et un couvre-chef. Le soleil béninois invite à la prudence et au respect des lieux comme de son propre corps. Si votre quête vous y incline, d’autres lieux de prière emblématiques du pays peuvent compléter votre itinéraire de foi.

Dans ce lieu saint béninois, l’essentiel ne réside pas dans ce qu’on peut voir, mais dans ce qu’on peut ressentir. Il s’agit moins d’observer que de s’imprégner, de laisser l’endroit accomplir son œuvre intérieure.

Venir à Notre-Dame d’Arigbo, c’est choisir une halte qui touche autant l’âme que le regard. Une respiration dans la vie ordinaire. Une rencontre avec soi et avec l’autre. Une trace qui, comme tant de pèlerins en témoignent, ne s’efface pas.

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